JUILLET 2018
50 PEINTURES.1992 – 2017.
CHACUNE DES HUIT SALLES DU CENTRE D'ART CONTEMPORAIN BOUVET LADUBAY VOUS INVITE À UNE IMMERSION TOTALE DANS L'ŒUVRE DE AKI KURODA SUR LES THÈMES RÉCURRENTS DU MINOTAURE OU DE COSMOGARDEN.
Première rétrospective de l'artiste en France. Après le Japon, la Slovaquie, l'Irlande, le Brésil, la Chine, Aki Kuroda qui se dit ni japonais, ni français, découvre le Val de Loire. Tous les éléments de la création d'Aki Kuroda se retrouvent, comme un orchestre philharmonique, à jouer ensemble.
C'est le plus discret des artistes et c'est la première fois qu'une personne extérieure pose un regard sur son travail. Ami de la famille Maeght, il donne carte blanche à YoYo Maeght et à son œil d'hyper-professionnel. Elle sera donc Commissaire de l'exposition.
Aki, fils unique, élevé au Japon, a un côté grand enfant, très ludique. Car son enfance est baignée de ses rêves. « Le cerveau et la main nous relient. C'est ce qui nous différencie des bêtes » croit-il. Il ne peint pas tous les jours. Anti performance, il aime se balader en ville, regarder, flâner.
Un certain regret pour le Paris d'aujourd'hui, beaucoup moins propice aux doux rêveurs. Il se veut réformateur de la ville, et organise donc des cités imaginaires. Ne donne pas d'importance excessive au marketing. « Il faut être libre. L'artiste doit créer dans la ville un espace différent, quelque chose de tordu, une jachère, pour que les gens puissent retrouver la dimension humaine. Dans le monde actuel, le cosmos, avec toutes ces choses oppressantes, on se sent seul, le travail collectif permet de stimuler l'esprit».
Aki a travaillé dans le monde entier et après 40 ans de production, il n'a pas pris une année. Son sujet récurrent : la dimension de l'homme dans l'espace. Espace du temps, de l'univers et de la poésie du Cosmos. Voici le merveilleux voyage auquel Aki Kuroda et Yoyo Maeght nous invitent.
Que de bleu et de blanc, un blanc qui peut parfois n'être révélé que par la toile brute, non peinte. Humour, réflexion. L'imaginaire est le fil d'Ariane. Ils ne vous quitteront pas d'une seconde. Un accrochage tonique, lumineux. On s'y balade comme dans un grand appartement moderne, avec en prime, des vues extérieures et des fenêtres surplombant la rivière. Rien de mieux !
En bouquet final et pour clore l'exposition, Aki nous livre son univers intime afin que le visiteur puisse percevoir le bouillonnement créatif de son atelier. Son petit monde. Le partage d'un mode de vie, d'une personne tout à fait poète.
« Il faut être léger comme une danseuse, avec de l'humour, ne pas devenir prisonnier d'un style ».
PHOTOS:MARC BROUSSARD
Centre d'Art Contemporain Bouvet-Ladubay
Saint-Hilaire-Saint-Florent
49400-Saumur
www.bouvet-ladubay.fr
jusqu'au 8 octobre.
« Il n'éclaire pas ce qui ne peut pas être éclairé, ce qui ne prend pas la lumière, ce qui ne peut pas la retenir ». Marguerite Duras.
Aki Kuroda. Homme de passage entre cultures, entre Orient et Occident. Peintre-artiste contemporain-expressionnisme-pop art-abstrait- art conceptuel et minimalisme.
« J'ai dû peindre des lignes blanches plus épaisses pour calmer le bleu ».
« Ce qui m'intéresse, c'est le cosmos et le corps, et le corps sans corps peut-être, comme passage, métamorphose ».
« Le mot clef de mon travail est « inside out, outside in ».
« Je ne suis ni japonais, ni français, je suis déraciné ».
